mercredi 14 mars 2012

UTERQÜE : PARODIE OU LUXE DE CRISE ?

Dernière ce nom barbare ("l'un et l'autre" en latin) se cache la nouvelle enseigne du groupe Inditex (Zara, Massimo Dutti, Pull & Bear, …). La pari est audacieux : offrir une gamme de produits de luxe à des prix très accessibles. Tous les ingrédients de la marque de luxe sont là : des adresses prestigieuses, un merchandising raffiné, des produits revendiquant la série limitée et la fabrication de haute qualité, un service attentionné, des campagnes publicitaires avec égérie, des photographes de renom, et même un look book pour réserver les modèles. Il manque juste le créatif star qui pourrait insuffler une personnalité plus incarnée à la marque. Mais ce n'est pas le propos d'Inditex. Le vêtement est secondaire. Il est juste là pour valoriser une gamme d'accessoires constamment renouvelée et plus contributive pour la marge. L'approche d'Inditex n'est d'ailleurs pas aussi originale que cela : l'univers de la marque fait tout de même penser à un célèbre malletier parisien ... En levant la barrière du prix et en rendant l'inaccessible accessible au plus grand nombre, Inditex casse un des ressorts de la marque de luxe : le désir. Mais, en période de crise, cela a-t-il de l'importance pour le consommateur ? Il n'est plus à une contradiction près.