mercredi 31 août 2011

LANCEL ET LES DALIGRAMMAS



Après une période de difficultés, Lancel multiplie les initiatives pour développer ses ventes. Depuis quelques années, la marque du groupe Richemont a mis l'accent sur les sacs, belle source d'image et de marge. Afin d'atteindre son objectif, elle a recréé ce qu'Hermès avait fait par hasard avec le sac Kelly, en demandant à des actrices mythiques comme Isabelle Adjani ou Brigitte Bardot de créer (co-signer) une gamme de produits. Nouvelle stratégie cette année avec le lancement de la collection de maroquinerie Daligrammes. Pour la développer, Lancel a réinterprété un modèle unique créé à la demande de Salvador Dali en 1970. Le célèbre peintre catalan avait commandé au maroquinier un sac qui devait incarner l’amour qui l’unissait à Gala. Ce sac est réalisé dans une toile imprimée d'un alphabet codé, sorte de cryptogramme amoureux disposé en damier. L’anse en chaîne de vélo est une métaphore de la force motrice du tandem amoureux Gala Dali. Avec cette histoire, la marque a vu juste et multiplie les communications presse ; organisant même une exposition aux Galerie Lafayette. En ressuscitant ce produit unique, la nouvelle gamme de Lancel se charge d’un capital émotionnel énorme : une belle leçon de storry-telling ! Ces démarches soulèvent toutefois une question : pourquoi la marque a-t-elle besoin de faire appel à des tiers pour raconter des histoires et créer de l’émotion ? Ses valeurs et ses racines ont-elles si peu d’intérêt qu’elles doivent s’effacer derrière les mythes de célébrités ?




mardi 30 août 2011

LE MATCH MALIBU COCKTAILS / WEST ELEVEN

Retour de vacances ... du sable encore au fond du sac et une envie de prolonger l'été par un petit mojito. A découvrir sur le marché UK, la nouvelle proposition de Malibu. Une gamme de 3 cocktails (Caribbean Cosmo, Rum Punch and Tropical Mojito) proposés en poche plastique souple équipée d'un petit robinet. Un contenant en décalage avec les codes du marché mais qui a plusieurs avantages. C'est eco friendly et c'est plus pratique à partager : le produit conserve toutes ses qualités une fois ouvert. Le décor joue la sensation, la fraîcheur et les saveurs : c'est frais, coloré, estival, fruité ... mais pas très statutaire (mais est-ce l'attente du consommateur ?). Une petite question : Malibu ne flirte-t-il pas avec l'univers des softs ? Voila de quoi relancer les vieux démons des premix accusés de jouer la confusion avec le sans-alcool ! Autre proposition : celle de West Eleven qui propose sa gamme de "cocktails couture". Bien sur c'est plus confidentiel. Pas de grandes marques pour soutenir les produits, alors de bons ingrédients et une bonne dose de story-telling fera l'affaire ! Créée pour offrir la qualité d'un cocktail de bar n'importe où, la gamme reprend les grands classiques : Mojito, Cosmo, ... Un design attractif qui nous dévoile avec élégance la composition du coktail. Un contant verre premium avec un bouchon refermable. Un distribution ciblée et des événements urbains avec juste ce qu'il faut de fantaisie. Alors vous êtes Malibu Cocktails ou West Eleven ?